Forêts des Monts du Lyonnais

Perspective de travaux (2023/26) : 150 ha
Réalisés 21%
Coût des travaux : 50 000€
Financés 21%

Nos actions sur le massif

Irrégulariser et améliorer les peuplements feuillus

Le contexte forestier des Monts du Lyonnais

Cet itinéraire concerne environ 12600 ha de peuplements feuillus à dominante chêne. Ces propriétés souvent morcelées sont aujourd’hui délaissées du fait d’une perte de culture forestière constatée au sein du massif. Elles font simplement l’objet de prélèvements ponctuels pour le bois de chauffage. Ces peuplements se présentent aujourd’hui sous la forme de taillis ou TSF appauvris en qualité d’un point de vue sylvicole. Leurs dynamiques naturelles sont néanmoins riches et diversifiées.

Améliorer la qualité 

Les objectifs dans le cadre de Sylv’ACCTES sont l’amélioration de la qualité de ces peuplements, via le recrutement de tiges d’avenir diversifiées, et progressivement l’irrégularisation des houppiers et des classes de diamètre. Les gestionnaires s’appuieront sur la dynamique naturelle intéressante de ces peuplements pour obtenir un mélange équilibré à tous les étages et une structure de peuplement hétérogène et résiliente face aux aléas biotiques et abiotiques. Le chêne sessile est identifié comme essence objectif prioritaire dans la majorité des cas. Il sera ainsi mené en mélange avec le hêtre, l’érable sycomore, le charme, le châtaignier sur les meilleures stations.

Diversifier les essences dans les peuplements résineux

Des forêts vulnérables

Ces plantations monospécifiques (environ 400 ha) de douglas, sapin ou pin sylvestre sont aujourd’hui les plus vulnérables face au changement climatique. Les effets de concurrence intraspécifique, l’artificialisation du milieu et notamment des sols ainsi que la structure monospécifique et monoétage de ces plantations les exposent tout particulièrement à subir les effets de stress hydriques répétés et de ravageurs spécifiques profitant de la fragilité et de la simplification de ces milieux.

Les objectifs de l’itinéraire

La diversification

Il s’agit de diversifier ces plantations en amenant au minimum 30 % d’essences alternatives à l’essence dominante. Par la préservation de tout semencier feuillu présent sur la parcelle, l’acquisition et le travail d’une régénération naturelle équilibrée feuillue et résineuse, par le travail de jeunes perches de feuillus diversifiées, le gestionnaire amènera progressivement une proportion intéressante de chêne, d’érable, de charme, de merisier, de hêtre et de châtaignier afin de diversifier ces peuplements résineux.

L’étagement de la structure du peuplement

Le gestionnaire veillera à préserver le couvert forestier et visera progressivement l’étagement de la structure du peuplement. Complexification et diversification stimuleront progressivement la fonctionnalité de l’écosystème et permettront de pérenniser ces peuplements malgré le contexte climatique. La production de bois d’œuvre, mais également la protection des sols, l’accueil de biodiversité, la préservation de la ressource en eau et tous les services associés seront ainsi durablement assurés. L’enrichissement pourra compléter localement la régénération naturelle, accélérer la diversification feuillue ou apporter une essence résineuse alternative à l’essence dominante.

Améliorer les taillis de châtaignier

La place du châtaigner

Ces taillis de châtaignier représentent environ 400 ha et sont implantés sur des secteurs plus acides du massif. Le châtaignier a une valeur patrimoniale sur le massif, en témoignent de vieilles charpentes et nombreux piquets issus de son bois. Si cette essence est aujourd’hui en difficulté avec l’évolution climatique, il est encore tout à fait possible, contenu de sa dynamique d’accroissement, de se projeter dans la durée pour les meilleures stations avec cette essence.

Des essences alternatives

Les gestionnaires du massif ont ainsi travaillé un itinéraire spécifique et adapté à sa dynamique naturelle. Le châtaignier sera mené avec au moins 30% d’essences alternatives (essentiellement feuillus autochtones en régénération naturelle). L’objectif principal sera, par une première opération de balivage ou éclaircie, de transformer ces taillis en futaie sur souche en recrutant les francs pieds et les baliveaux de qualité et en conservant toute essence alternative.

Conversion en futaie irrégulière

Une fois le peuplement structuré, le gestionnaire devra procéder à des prélèvements d’irrégularisation modérés et réguliers. Le but est de convertir progressivement ces peuplements en futaie irrégulière. L’étagement progressif de la forêt permettra l’émergence de régénération naturelle dans le sous étage. Des travaux de dégagement, de protection de régénération naturelle, d’amélioration des tiges d’avenir pourront compléter la conversion entre chaque prélèvement. Le chêne et les feuillus précieux pourront prendre progressivement le relai dans la régénération sur les stations les plus difficiles où le châtaignier pourra être considéré comme essence de transition.


Sylv’ACCTES est déployée dans les forêts des Monts du Lyonnais depuis 2023. 31,72 hectares de travaux ont été réalisés*, soit 10 984 euros investis dans la forêt de demain. 

*Chiffre arrêté à novembre 2023

Les forêts des Monts du Lyonnais en images

Les collectivités partenaires

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Les forêts accompagnées par Sylv’ACCTES

Une approche globale déclinée à des échelles locales : les actions de sylviculture sont adaptées à chaque massif et à leur problématique.

Sylv’ACCTES est aujourd’hui déployée sur trois régions : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Grand Est.
Elle expérimente son dispositif en Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France