Forêts du Mont-Blanc

Perspective de travaux (2016/26) : 450 ha
Réalisés 73%
Coût des travaux : 635 K€
Financés 73%
Vue_sur_le_massif_du_Mont-Blanc_depuis_les_Chalets_de_Chailloux-OT_Chamonix-Mont-Blanc

Nos actions sur le massif

Renouvellement de la futaie irrégulière résineuse d’altitude (étage montagnard supérieur à subalpin)

Le contexte des forêts du Mont-Blanc

L’épicéa commun, résistant au froid, est l’essence majoritaire des futaies résineuses d’altitude du Mont-Blanc. Mais il est aujourd’hui fragilisé par les périodes de déficit hydrique . Elles le rendent ainsi plus sensible au scolyte typographe.

En réponse, les gestionnaires souhaitent aujourd’hui adapter leur sylviculture afin de promouvoir une régénération naturelle diversifiée et équilibrée. Cet itinéraire de gestion sera emprunté lorsque les contraintes d’exploitation (disponibilité des ETF, contexte de pente…) et d’accès aux peuplements, le permettent.

Evolution des itinéraires

Première évolution de cette nouvelle mouture du Projet sylvicole territorial (PST)* : les coupes jardinatoires. Elles se feront de préférence en pied à pied ou par petites trouées de 5 à 10 ares maximum. Et ce, afin d’enclencher une germination efficace des semis, tout en préservant une ambiance lumineuse diffuse et l’effet du couvert continu.

La mise en valeur de la diversité dans la régénération naturelle sera ensuite un des axes de travail des forestiers. Cela consiste au repérage des jeunes arbres de qualité et d’essences rares. Qui orientera les processus naturels de concurrence et de croissance pour les favoriser. Ces soins permettront la promotion des essences feuillues (érables, hêtre, bouleau, alisier, sorbier…) et d’autres résineux : sapin pectiné, pin sylvestre ou mélèze en fonction des contextes. 

L’obtention d’une prochaine génération plus équilibrée est aujourd’hui le principal atout pour préserver le couvert forestier. Ponctuellement, des enrichissements pourront être réalisés afin de pallier à des déficits de régénération naturelle. Des travaux d’assistance à l’acquisition de régénération naturelle, de traitement de lisière et à fonction de protection, sont aussi possibles.

*Le territoire du Mont-Blanc est membre de Sylv’ACCTES depuis 2016. Son PST a été récemment renouvelé.

Renouvellement de la futaie irrégulière mixte

La situation des forêts de moyenne altitude

Les peuplements de moyenne altitude du Mont-Blanc possèdent un atout majeur à l’heure actuelle. En effet, l’épicéa et le sapin pectiné sont déjà associés à un cortège d’essences feuillus. Parmi eux, le hêtre, l’érable, le tilleul, le merisier et le chêne à plus basse altitude. Ces peuplements sont même pour certains (versants exposés et basses altitudes), en transition vers une composition 100 % feuillue.

Obtenir des peuplements mélangés

Les gestionnaires pourront s’appuyer sur la dynamique de remontée des feuillus pour obtenir des peuplements mélangés et structurés. Comme pour la futaie d’altitude, des travaux sylvicoles seront menés au profit de tiges de qualité sur toutes les essences. Cela se fera de l’acquisition (stades semis, fourré) jusqu’à la qualification des houppiers (perchis à jeune futaie).  Et ça passera par la phase de compression/ croissance maximale en hauteur (stades gaulis, perchis). Ceci, afin de promouvoir la qualité et l’équilibre du mélange.

Maintien des peuplements de mélèze

Mélèze : la particularité du Mont-Blanc

Le Mont-Blanc est l’un de ces rares territoires où les mélézins représentent une surface significative. C’est dû aux conditions climatiques très contraintes notamment sur les hauteurs de Chamonix.

Une sylviculture particulière

Le mélèze, essence pionnière d’altitude, tend à s’effacer naturellement si les conditions permettent l’installation des essences climaciques. Sa sylviculture et son renouvellement obéissent à une dynamique différente de la plupart des autres peuplements du massif. Il fait donc l’objet d’un itinéraire spécifique.

Peu d’essences sont capables de cohabiter avec le mélèze dans ces conditions climatiques. Mais les gestionnaires pourront par endroit compter sur l’épicéa et certains pins. Ponctuellement l’érable, l’alisier ou le sorbier pourront apporter un peu de diversité.
La sylviculture permettra d’assurer le maintien et le renouvellement des mélèzes dans les meilleures conditions. Cela permettra également l’amélioration de la qualité des tiges de ce bois très prisé.


Sylv’ACCTES est déployée dans les forêts du Mont-Blanc depuis 2016. 331 hectares de travaux ont été réalisés*, soit 467 000 euros investis dans la forêt de demain. 

*Chiffre arrêté à novembre 2023

Les forêts du territoire en images

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Forêts du Mont-Blanc

Les forêts accompagnées par Sylv’ACCTES

Une approche globale déclinée à des échelles locales : les actions de sylviculture sont adaptées à chaque massif et à leur problématique.

Sylv’ACCTES est aujourd’hui déployée sur trois régions : Auvergne Rhône-Alpes, Occitanie et Grand Est.
Elle expérimente son dispositif en Bourgogne-Franche-Comté et Ile de France